Comment la ville s'est-elle construite par les migrations anciennes et nombreuses ? Si la capitale attire de tout temps des populations étrangères, aux profils et aux origines géographiques très divers, la question de leur ancrage territorial et de leur contribution économique au développement parisien est aujourd'hui moins connue. Ce dossier croise les processus de rénovation urbaine qui affectent les quartiers populaires depuis les années 1970, ceux de "gentrification" qui s'en suivent, et un cosmopolitsme de plus en plus visible. C'est la particularité d'une équation parisienne de l'immigration qui est ici interrogée.
Evolution de la capitale du Sénégal et étude des investissements immobiliers des migrants dans Dakar.
Depuis le milieu des années soixante-dix, les villes européennes sont confrontées à de profondes mutations des systèmes économiques, dont une des conséquences majeures est l'accroissement des inégalités sociales et territoriales. Pour tenter d'enrayer ce processus, les différents pays européens ont développé des « politiques de la ville », ou politiques de renouvellement urbain, dans le double but de redynamiser les économies locales et d'améliorer la qualité de vie de la ville. Quelles leçons les professionnels de la politique de la ville de la Seine-Saint-Denis peuvent-ils tirer de l'analyse des politiques de renouvellement urbain développées en Europe, notamment en matière de participation des habitants ? Comment enrichir les référenciels d'action à partir de ces démarches locales multiples expérimentées depuis plusieurs années ?
Actes de la rencontre organisée en juin 2007 à la bourse du travail de Bobigny. L'importance des démolitions prévues dans les opérations de rénovation urbaine place la question du relogement des populations concernées au centre des projets et nécessite de construire des outiles qui permettent d'assurer ces relogements dans les meilleures conditions possibles.
À l'initiative de la ville de Pantin, le moment du lancement des transformations du grand ensemble a été l'occasion d'investir l'histoire du quartier. Une centaine d'habitants, anciens et nouveaux ont accepté de transmettre leurs souvenirs des lieux, des moments, des personnes et retracer ainsi leur parcours aux Courtillières.
Qu'est ce qu'une conduite de projet de rénovation urbaine dans le contexte d'une organisation élargie à l'ensemble des partenaires ? Comment concevoir des principes de fonctionnement, une organisation de travail et un partage des rôles et des compétences qui optimisent la conduite de ces projets ?
Depuis plus de vingt ans, le principe de mixité sociale est affiché comme un objectif prioritaire des politiques publiques pour tenter d'endiguer les processus de ségrégation sociale et territoriale qui touchent plus particulièrement les quartiers de la politique de la ville. Aujourd'hui, la loi Borloo, avec son programme de démolition-reconstruction, introduit des transformations importantes dans le paysage urbain. La rénovation urbaine créera-t-elle des espaces pour travailler la mixité sociale concrètement ? Qu'en est-il en Europe ? Mixité sociale ou lutte contre la ségrégation sociale, comment la problématique y est-elle abordée ?.
L'article propose une analyse des évolutions du dispositif du 1 pour cent logement depuis sa création. Il porte un regard sur les attentes contrastées vis à vis du 1 pour cent entre l'intérêt des entreprises centré principalement sur la fidélisation de leur personnel au moindre coût dans une situation de chômage structurel et l'importance de la demande salariale dans un contexte de forte tension du marché locatif, notamment dans les grandes agglomérations. La récente décision d'intégrer les fonds du 1 pour cent dans le budget de l'Agence de rénovation urbaine pour le financement de projets de rénovation urbaine, ne risque-t-elle pas au nom de la mixité de l'habitat de contribuer à un creusement des écarts entre les salariés et les plus précarisés ?. (résumé de la revue)
La constitution de maîtrises d'ouvrage urbaines cohérentes est essentielle à la réalisation des projets de rénovation qui s'élaborent et bénéficient des financements de l'ANRU. Quelles sont les capacités collectives des différents acteurs pour mettre en ouvre ces projets ambitieux et complexes ? Quelles sont les modalités concrètes d'organisation de la maîtrise d'ouvrage urbaine ?
Cet article propose à la fois un questionnement théorique et quelques matériaux empiriques interrogeant la manière dont sont saisis les changements brutaux résultant d'opérations de renouvellement urbain par les populations "en place". La démarche défend le rôle d'acteur socio-spatial de l'habitant dans la production de son espace de vie quotidien même lorsque celui-ci s'inscrit dans un contexte de bouleversements importants. Par ses pratiques, individuelles ou collectives, l'habitant peut créer de l'imprévisible et des significations propres à détourner certaines appropriations des lieux imposées par l'intervention. (Résumé de la revue)
La notion légale de renouvellement urbain vise surtout la coordination de politiques publiques d'intégration républicaine dans un contexte de fragmentation sociale aggravée. Les actions locales pour freiner la dérive communautaire se heurtent au refus du mélange social. Les grands projets de ville témoignent de la difficile convergence entre aide sociale et requalification des espaces.
Commune périphérique et populaire de l'agglomération de Dunkerque, Grande-Synthe est riche d'une histoire sociale et architecturale. La démolition de certaines tours fut une étape marquante de son renouvellement. Mais la transformation du bâti a peu d'effet sur les questions cruciales de l'emploi et de la mobilité sociale.
Les auteurs de ce numéro ont été invités à réfléchir aux relations entre le double sens du renouvellement urbain : travail d'anticipation des demandes dans les projets urbains, travail de rattrapage dans les quartiers défavorisés, double travail dans lequel les démolitions ou la résidentialisation ne sont que des moyens au service de visions d'ensemble à éclaircir.